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La croix de guerre est avant tout une récompense individuelle:
Les militaires, civils et personnels militarisés bénéficient de la croix de guerre pour un fait de guerre ayant entraîné une citation. Les récipiendaires de la médaille des évadés peuvent obtenir une citation pour cette distinction et par conséquent la croix de guerre. Les invalides cités à l’occasion de leur blessure voient la citation correspondante élevée à l’ordre de l’armée (palme en bronze) lorsqu’ils reçoivent la médaille militaire ou la légion d’honneur. La croix de guerre peut être remise sur leur demande, aux parents des bénéficiaires décédés.
Afin de récompenser les citations collectives obtenues par les unités combattantes, la circulaire du 21 avril 1916 instaura une fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre. Chaque soldat de l’unité citée deux ou trois fois à l’ordre de l’armée ou ayant enlevé un drapeau à l’ennemi peut porter sur l’uniforme cette fourragère. Une fourragère et une croix viennent également orner le drapeau de l’unité méritante.
La fourragère produite à cette époque mesure 3,15m avant d'être nattée. A l'extémité supérieure de la fourragère est cousue une languette de 25mm par 35 mm de hauteur, en deux épaisseurs de drap aux couleurs de l'uniforme (bleu clair, gris de fer bleuté ou kaki) portant une boutonnière en son milieu. A 7 cm de cette languette commence la natte, sur 57 cm environ de longueur, et à 7 cm au delà de la fin de la natte est fixée dans le cordon une ganse à trois branches de 1 mm de diamètre en laine ou coton de nuance verte (ou rouge), formant anneau de 60 mm de circonférence. Puis à 7 cm le cordon forme un noeud à 4 tours, de 35 mm de hauteur. Enfin, à 5cm plus bas est solidement cousu un ferret en métal de 65 mm de haut, non compris son coulant de métal qui a 11 mm de haut. Les ferrets du modèle officiel sont en métal uni de la couleur des galons de grade selon le texte du 21 avril 1916. Selon une note du 18 septembre 1917, il existerait 5 couleurs de ferrets: doré, argenté, bleu, kaki et vert. Les deux premières couleurs correspondent aux ferrets des cadres, les trois autres à la troupe suivant qu'elle est habillée en bleu horizon, moutarde ou gris de fer bleuté. Ces ferrets sont obtenus par vernis ou traitement chimique sur ceux en laiton. Ils semblent qu'après l'armistice ces couleurs aient disparu notamment d'un astiquage trop intensif éliminant le vernis! Il existe des modèles "fantaisies" pour l'encadrement. Ces fourragères sont différentes : cordon de meilleure qualité, un ou deux tours de bras (volants). Le ferret et son coulant sont parfois ciselés de motifs ou emblèmes militaires, dorés ou argentés, en rapport avec l'arme et le métal des boutons d'uniforme.
Lorsque le soldat a pris part aux faits de guerre visés dans les citations à l’ordre qui ont valu au corps l’attribution de la fourragère, il en bénéficie à titre individuel et la garde après affectation à une autre unité. Il porte alors une fourragère qui est agrémentée du numéro en métal du corps d'origine sur le coulant placé au dessus du ferret.(Je suis à la recherche d'une photo de ce genre de fourragère, contactez moi, merci d'avance)
Bon nombre d'anciens combattants ajoutèrent une fourragère miniature à leur croix de guerre pour indiquer cette attribution à titre individuel. On rencontre ainsi des croix de guerre agrémentées d’une fourragère aux couleurs de la légion d'honneur, de la médaille militaire ou de la croix de guerre. Enfin, il existe des modèles à double fourragère.
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